Au Nigéria, comme au Niger, l'heure est aux revendications ... et aux grèves. La dernière en date est celle des employés de la PHCN : genre d'EDF local, avec ses syndicats et ses conflits en tous genres.
Le Nigéria est le pays le plus peuplé d'Afrique, avec 150 millions d'habitants, mais ne produit que 4000 MW d'électricité, alors qu'il lui en faudrait entre 10 et 50 000 suivant l'humeur et l'expert.
Pas moins de 40 000 personnes travaillent à la PHCN (pas étonnant que leur syndicat s'appelle la NUEE !)... Et depuis lundi dernier, ils sont en grève : paiement d'arriérés et hausses salariales au menu. Mais en quoi cela nous concerne-t-il ?
Disons que le Niger, pays voisin, ne produit même pas suffisemment d'électricité pour sa capitale, et lorsque qu'il fait plus de 40° et que toutes les clims sont allumées, il importe jusqu'à 90% de son électricité... du Nigéria ! (qui n'en a déjà pas beaucoup ... ). Autant dire que la grève de la PHCN a des conséquences quelque peu désagréables, et nous passons la moitié de notre temps dans le noir et dans le chaud ... très chaud. Mais le pire, ce sont les baisses de tension, qui fusillent tout le matériel électronique (lors d'une baisse de tension les groupes ne démarrent pas).
Pour les Nigérians ce n'est pas vraiment une perte : le Niger ne paye pas souvent ses factures (ce qui entraine de nouvelles coupures) et les Nigériens se fournissent auprès des Nigérians en groupes électrogènes ... Au Nigéria, business is business !
Le Niger accumule en ce moment les handicapes : sécheresses, inondations, énergie, instabilité politique, sécurité, montée d'un certain radicalisme religieux....
Mais il y a peu le Premier Ministre, Mahamadou Danda, lors d'un discours à la Nation a annoncé la demande officielle du Niger d'accéder aux technologies du nucléaire civil : même si la réalisation d'un tel projet paraît peu probable, la volonté est là, et devrait faire réagir les investisseurs et les organismes internationaux.
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